Surtout pas de stress...
Depuis 2005, tous les professeurs, médecins, internes, infirmières qui m'ont "accompagnée" dans mon combat contre la "polydermatomyosite", m'ont conseillé ces petits points suivants :
- surtout pas de stress
- pas de contrariétés
- pas de chagrin
Mieux encore :
- faites vous plaisir
- pensez à vous
- entourez-vous de gens joyeux, paisibles, calmes, heureux...
Ce n'est pas gagné. Nous ne vivons pas dans un monde parfait. Il ne suffit pas de vouloir l'harmonie pour qu'elle s'installe. Il ne suffit pas de souhaiter la paix pour qu'elle s'invite dans votre monde comme ça...
Nos personnalités nous jouent des tours. Lorsqu'on prend conscience que notre vie ne tient qu'à un fil, l'instinct de survie vient vous réveiller et vous entrez alors dans un processus de rebellion. Alors que ma vie devrait être préservée de tout ce qui l'empoisonne, il n'y a pas de jour sans ces douloureuses émotions négatives, ces ressentis nocifs... bref tout ce qui me flingue encore un peu plus chaque fois. Comment sortir de ce cercle ? Faut-il que je m'exile sur une île déserte ? Ma sensibilité, mon émotivité, (peut-être exacerbées par la maladie et les traitements) vont-elles m'obliger à entrer en solitude puisque je ne supporte plus rien ? Pire encore, je deviens moi-même nuisible. Je gâche la vie de ceux qui m'aiment. Encore une culpabilité difficile à gérer. Il faut que j'apprenne à gérer mes émotions et mes sentiments. Je m'y emploie depuis quelque temps. Mais ce n'est pas facile, ni simple. C'est un autre combat. Celui du respect de soi-même à gagner. Le respect de soi... Peut-être la clé ?
Dois-je continuer à supporter tout ce qui ne me convient pas juste par convenance ? Je ne m'en sens plus la force. Pourtant je ne demande pas grand chose. Du calme, la sérénité, la paix, la paix, la paix....
Je choisis la vie et la paix.
Je refuse la mort et le stress.
Liza Lo Bartolo Bardin