Nouvelle consultation à La Pitié Salpétrière, jeudi...
Il y a six mois, en octobre, mon professeur Olivier Benveniste, du service du Pr Herson, m'a laissée entendre que je pouvais espérer une guérison. Vous imaginez ma joie et mon incrédulité à la fois ? Une maladie incurable enfin mise au placard... Quel bonheur ! Alors avait-il raison ?
Jeudi, je revois mon professeur à Paris. Je vais donc faire (à mes frais car cela fait longtemps que je ne demande plus à la SS les remboursements d'aller-retour) 9 heures de route dans la journée, juste pour quelques minutes de consultation. La dernière fois, il est vrai que j'étais dans une meilleure forme (apparente). Cela s'est soldé par une diminution fort appréciable de mon traitement. Quel soulagement ! Plus d'immunossuppresseurs, plus de Plaquénil, moins de corticoïdes...
Mais alors, aujourd'hui ? Un souci me mine depuis quelques semaines. Les douleurs aux ceintures sont revenues en force. Concrètement cela se manifeste par une gêne importante pour lever les jambes, ne serait-ce que pour me chausser ou monter les marches trop hautes. Lorsque vous me voyez soulever ma jambe avec les mains pour la croiser sur l'autre... cela vous renseigne sur mon état. Et les bras ? C'est simple : je sais plus que tout autre que j'ai des épaules en béton !!!! C'est lourd. Alors ? Le professeur se serait-il trop avancé en octobre, ou bien a t-il été trompé par mes propos hyper positifs ?
Je suis moins confiante que la dernière fois, même si mes CPK sont normales au dernier bilan sanguin. Chaque fois que les douleurs sont revenues, le traitement a été ajusté. J'appréhende de voir celui-ci augmenté à nouveau.
Suite du feuilleton à mon retour de Paris, jeudi soir ou vendredi matin selon....
Merci mes ami(e)s pour tous vos messages de soutien et de réconfort, vos mails et vos appels téléphoniques.
Je suis donc revenue de Paris hier soir.
Plus de 12 heures de déplacement pour une demi-heure de consultation. Le Professeur a paru sincèrement désolé de ma réponse : "je vais moins bien que la dernière fois". Alors après m'avoir auscultée et questionnée, sa décision, conforme à ma volonté de ne pas me surcharger de "produits chimiques" : "On va se donner un peu de temps. Si dans trois mois vous ne voyez pas d'amélioration, nous allons envisager de reprendre le Plaquenil et les immunosuppresseurs. Il semble que cela vous avait bien réussi. N'hésitez pas à reprendre rendez-vous avant la date si vous souffrez trop. En attendant soulagez vos douleurs avec du paracétamol".
Voilà, les amis. J'en suis là. Je vais donc patienter encore un peu avant de vous annoncer la nouvelle tant espérée de ma guérison. Mais j'y arriverai puisque je l'ai décidé !
Vive le printemps, vie la vie... je suis debout, je marche. Je ne me plains pas. J'ai encore croisé dans les couloirs de l'hôpital des personnes bien moins heureuses que moi. Alors tant pis pour les douleurs. Il y a pire...
Prenez soin de vous les ami(e)s.