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19 décembre 2015

Les deux aspects du stress, Dr Jean-Claude Fajeau

 

Les deux aspects du stress

Imaginez une situation émotionnelle telle que la vie soit en danger dans l’instant. Votre organisme va réagir à cette peur grâce à l’instinct de survie, tout comme chez l’animal. En effet, toute peur, chez les humains, réveille la partie animale et son instinct : c’est le stress qui sauve.  Cette situation ne dure que quelques secondes, voire quelques minutes, et l’intensité du stress est proportionnelle à l’intensité du ressenti. Pour la même situation vécue, chaque individu ne réagit pas de la même façon.
Les loups ont tout de même moins de peurs et de stress que les agneaux ou les biches !
Que se passe-t-il durant cette phase de stress aigu de survie ?
Les réflexes de protection se sont mis en marche instantanément, à condition d’être en possession de tous ses moyens, à savoir ne pas être sous l’influence d’alcool, de drogue, de médicaments, en clair de toute substance qui ferait baisser la vigilance.
Ce stress est le « bon » stress efficace. Les sens sont en alerte, avec l’oreille pour détecter d’où vient le danger, ou la vue, ou l’odorat, ou le toucher. Parfois, ce sont tous les sens qui veillent, notamment chez les individus légèrement paranoïaques.
Ainsi, face à cette situation aigüe de survie, la volonté s'efface, tout devientautomatique. Il n'y a plus place dans ce contexte pour une analyse consciente de la situation, les réflexes fonctionnent seuls.

Ce stress aigu est presque purement neurosensoriel et nerveux. Dès que l'alarme d'un danger est donnée  par les sens, le cerveau donne une réponse hormonale stéréotypée toute prête. Les hormones du stress, l'adrénaline entre autres, décuplent momentanément l'énergie disponible (oxygène, sucres, autres hormones telles que les hormones orchestrant le métabolisme), et permettent une conduite d'évitement ultra-rapide par le jeu des muscles commandés par la volonté pour se sauver du danger.
L’hypothalamus, qui contrôle au milieu du cerveau le fonctionnement de bien des comportements, est informé du danger par le cortex, et envoie lui-même des ordres réflexes au système nerveux sympathique.
Le cœur accélère alors le rythme de ses battements. Ainsi, l'alimentation en oxygène des territoires vitaux, et en particulier du cerveau, sont assurés.
L'hypothalamus sécrète également le C-RH, une neuro-hormone qui va déclencher la libération par l'hypophyse, sous son contrôle, de l'ACTH, une hormone du stress. Cette dernière touche sa cible, la glande surrénale, qui se met à cracher de l'adrénaline (hormone de l'anxiété) et de la noradrénaline (on a pu dire qu'elle était l'hormone de l'agressivité). Toute cette séquence n'a pas duré plus d'une seconde. Les hormones en question vont agir sur de multiples organes, ouvrir les vannes sanguines destinées aux organes nobles : cerveau, rein, cœur, poumon, et "fermer" celles des organes accessoires : la rate se vide de son sang, tout comme l'intestin. Les bronches se dilatent instantanément sous l'effet des catécholamines - médiateurs chimiques qui véhiculent le message nerveux jusqu'aux récepteurs post - synaptiques spécifiques. Les voies aériennes ainsi ouvertes àleur maximum, laissent passer à grand débit l'air inspiré (pour une hyper oxygénation du cerveau), et évacuent le gaz carbonique expiré (produit par le métabolisme basal lui aussi brutalement multiplié). Les vaisseaux sanguins du nez, du carrefour oro­pharyngé et des bronches, toujours alimentés en sang à haut débit, réchauffent l'air froid inhalé dans les poumons pour éviter la chute de la température du corps.

Une économie d'énergie d'urgence s'installe : les muscles lisses sont mis en sommeil, ainsi que les glandes salivaires, tandis que les muscles volontaires, les muscles rouges striés, reçoivent une hyper alimentation sanguine pour une action immédiate.
Naturellement, ce stress aigu ne saurait durer sans dommage : l'organisme s'auto-consommerait  après avoir épuisé ses réserves hormonales, énergétiques, brûlé ses carburants habituels (glycogène hépatique, lipides), et fait fondre les constituants protéiques de ses cellules. Heureusement, le danger immédiat ne dure généralement pas plus de quelques secondes. Cette phase est ce que l’on appelle en Psycho-Somatologie, la phase active du conflit. Si le conflit trouve une solution très rapidement, tout va rentrer dans l’ordre, le stress retombe à zéro et l’individu reprend le cours de sa vie normalement, après une grande frayeur.

Mais si la situation dure, que le stress a atteint un niveau biologique, sans solution du conflit, ne serait-ce qu’en pratique, le sujet passe dans une autre étape, en mode « veille ». Le stress aigu laisse alors la place au stress chronique. C’est le cas de nombreux malades condamnés par la médecine officielle, qui ne propose rien d’autre quand elle est impuissante à soulager un malade.
Pour l'individu qui y est soumis, la grande différence entre les deux types d'agression (aiguë et chronique), c'est la prise de conscience pleine et entière qui est le lot du stress prolongé. C'est la froide analyse sur sa situation désespérante auquel se livre le malade seul avec sa maladie. Ce stress-là n'est pas que nerveux : il combine en effet l'action des centres nerveux et des neuro-hormones sur l'ensemble du corps.
D'autres hormones viennent s'ajouter à ce concert neurosensoriel : le corps se met à produire de grandes quantités de corticoïdes. Ce sont justement ces hormones qui tueraient les neurones à petit feu.
Ce n'est pas le seul cortex cérébral qui est impliqué dans cette action. La substance blanche du système limbique, où siègent l'hippocampe et les noyaux gris centraux, serait en quelque sorte le centre d'intégration des émotions véhiculées par les informations nerveuses venues de l'extérieur.
Comme on soupçonne aussi que le système limbique participe aux mécanismes de mémorisation, ce serait lui qui serait le mieux placé pour réagir immédiatement en cas d'agression. Il comparerait les données de l'expérience emmagasinée dans la mémoire, avec les données de la situation dangereuse, pour décider aussitôt quoi faire. Il serait aussi un centre de régulation général pour augmenter ou diminuer automatiquement les réactions neuro-hormonales du stress.

Comme lors d'un stress aigu, les neurones de l'hypothalamus - carrefour cérébral de la survie - sécrètent du C-RH qui va agir sur l'hypophyse pour sécréter la première hormone du stress, l'ACTH. Sous son ordre chimique, la glande surrénale envoie dans le sang des bouffées de minéralo-corticoïdes (aldostérone et désoxycorticostérone).
Il s'agit là de molécules impliquées dans la régulation de la pression artérielle, et des échanges de sodium et de potassium dans le rein et les tissus.
Mais la glande surrénale diffuse aussi, en cas de stress prolongé, des quantités importantes de glucocorticoïdes, dont la représentante principale est la cortisone. Elle active la fabrication d’anticorps par les cellules du système immunitaire , et aussi de lymphocytes. Cette réponse anti-infectieuse locale aura son maximum d'efficacité en cas de stress chronique prolongé, quand l'organisme inondé de cortisone aura eu le temps de s'armer contre les agressions.
La cortisone, qui est aussi un anti-­allergique et un antihistaminique, est donc présente en grande quantité dans l'organisme du stressé chronique : là aussi, c'est un avantage. Cela peut aider la survie en diminuant, par exemple, l'effet de toxines contenues dans des aliments avariés, ou les piqûres et morsures d'animaux venimeux. Mais surtout, la cortisone est le carburant des carburants du corps. Elle facilite en permanence la néoglucogenèse, c'est-à-dire la formation de sucres rapidement métabolisables, à partir des constituants protéiques et lipidiques de l'organisme. Ainsi, les muscles et le cerveau peuvent disposer d'un carburant énergétique. La survie nécessite en effet une pleine conscience, pour une réflexion efficace et pour la prise de décision par le cerveau, autant que des muscles prêts à fournir un effort soutenu.

Cependant, tous ces bénéfices s’estompent si la situation dure trop longtemps. En effet, la trop grande quantité de corticoïdes tuera progressivement les neurones de l’individu en stress chronique. Ceci a été démontré il y a plus de vingt ans par le Dr Ph. Landfield.
« Le vieillissement, nous explique le Dr Yves Christen, c'est un peu la poursuite à l'âge adulte de l'ontogenèse (développement d'un individu de l'embryon à l'âge adulte). A chaque instant du développement d'un embryon, les cellules doivent « choisir » leur avenir : elles ont au départ toutes les potentialités, mais au fur et à mesure qu'elles s'engagent dans une voie spécialisée, il leur est impossible de revenir en arrière. Le vieillard a lui aussi à sa disposition une stratégie de comportements de plus en plus limitée : il a élagué derrière lui toutes les  « branches adaptatives » possibles et s'engage progressivement dans une impasse. Que survienne un changement de son environnement, auquel il était parfaitement adapté, et il meurt ».
Dans ces conditions, on peut se demander si les professions ou les activités génératrices de ce stress prolongé ne font pas, elles aussi, vieillir avant l'âge leurs travailleurs. De plus en plus de preuves le montrent. Certes, depuis 1987, on sait que l'hippocampe, qui fait partie du système limbique et qui reçoit les informations optiques, acoustiques, tactiles, viscérales, vieillit d'autant plus vite chez le rat que le poids de sa glande surrénale, laquelle produit justement les hormones du stress (dont les corticostéroïdes), est important et que la concentration de corticoïdes s'élève dans son plasma sanguin. Le vieillissement du cerveau est mesuré classiquement en observant les seules modifications morphologiques : taille et nombre des astrocytes, ces cellules qui séparent les neurones des vaisseaux sanguins des tissus voisins; taille et nombre des cellules de la glie cérébrale, le tissu de soutien qui entoure et protège les neurones. Or, ce n'est pas parce que des cellules sont présentes, même en quantité importante, qu'elles fonctionnent forcément bien.
Lorsqu'on enlève à des rats adultes (9 mois) leur glande surrénale (lieu de production des corticostéroïdes), ils sont comme protégés : leur cerveau ne subit plus les changements morphologiques observés chez les vieux rats normaux. Par ailleurs, quand on injecte par voie sanguine à des rats de 3 mois des quantités importantes de corticoïdes de synthèse, ou des molécules analogues aux corticoïdes endogènes, l'hippocampe de l'animal perd des quantités importantes de neurones.

Nous savons par la Psycho-Généalogie que la cortisone a un rôle dans le si fréquent conflit de direction. Ce conflit est omniprésent chez les humains et source de pratiquement toutes les maladies. En effet, toute maladie est précédée d’une fatigue inhabituelle, qui exprime ce conflit de direction dans la vie. Toute maladie est le résultat d’une erreur de direction dans la vie, par peur de changer, ce qui ne permet pas à l’Amour de se manifester pleinement. En conclusion, je dirais que plus on reste en stress, plus on vieillit vite, que l’on se défend moins bien contre les agressions, situations émotionnelles plus ou moins brutales, et que cela laisse le temps aux maladies de devenir chroniques.  Plus vite on solutionne, plus vite on « gai-rit ».

Dr Jean-Claude Fajeau

 

J'aime la chute : plus vite on solutionne, plus vite on "gai-rit". Vive le rire, la joie, la gaité ! Le rire est salvateur, et l'amitié aussi !

Couverture LE DEFI nouvelle photo ou la force et courage d'en rire

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