UN COUP DE COEUR ... EMOTIONNELpour Thierry AMIEL

Thierry AMIEL… pourquoi lui ?!

Jusqu’à présent, je n’ai pas osé décrire  mon premier «contact » avec Thierry.

En mars 2003, j’apprends la maladie mortelle de ma mère.

Choc émotionnel insupportable. Elle n’avait jamais été malade. C’était à la fois injuste et incompréhensible.

Je n’avais même plus le courage de poursuivre les ateliers théâtre du jeudi soir.

C’est ainsi que je découvrais, un jeudi soir, «  A la recherche de la Nouvelle Star » avec « Je suis malade » ! Et ce fut encore un choc émotionnel, qui remit en cause le reste de ma vie. Comme pour beaucoup d’entre vous d’ailleurs, qui, confrontés à ce bouleversement indescriptible, se sont mis à voir les choses différemment, à ressentir des choses enfouies depuis longtemps.

Choc d’autant plus bouleversant que tout contribuait à la secousse : la voix de Thierry qui me remuait jusqu’au plus profond de mon être physique et mental, son interprétation si personnelle, à la limite de l’indécente souffrance, où je me retrouvais étrangement plongée, comme dans un miroir.

Ce soir-là, Thierry a ouvert les vannes de ma douleur.

Dès lors, à chacune de ses interprétations, des flots de larmes venaient me libérer d’un trop plein de tensions, de stress, de frustrations, de déceptions, de souffrances accumulées, de toutes les violences morales subies  et d’encore trop de non-dits qui m’empoisonnaient littéralement.

Dès lors, à chacune de ses prestations, des vagues de bien-être venaient me réconforter, m’apaiser, me consoler, me cajoler  … PARADOXAL ? NON ?

Et pourtant Thierry, sans le savoir, sans même le soupçonner, m’a aidée à traverser une période tellement difficile… Treize mois plus tard, ma mère partait définitivement à 68 ans.

Ecouter « PARADOXES » en boucle, me joindre au forum officiel www.lesitedethierry.com,

pour obtenir ma bouffée d’oxygène quotidienne, faire votre connaissance, au fil des rencontres (concerts, Auriol, Avignon, Aix, etc …) me lier d’amitié avec certaines d’entre vous (Doudoune, ma première petite sœur en thierrylite ! Véro, Eivl, Franou, Titinou, Cathy83…) tout cela m’a aidée à tenir le coup, jour après jour, à avancer malgré tout …

Avancer ! le mot maintenant me fait sourire …

En juin, on m’a diagnostiqué une  dermatomyosite musculaire, maladie auto-immune, orpheline, nous ne serions que 500 en France. Mes anti-corps attaquent les tissus sains, dont les muscles… Alors avancer quand on n’a plus de forces ! lol !

Cependant grâce aux forums, à Thierry, à sa voix : véritable baume du cœur, aux vidéos que vous partagez généreusement, à tous ces petits-riens qui enchantent les jours, je garde le moral ! Et je m’occupe beaucoup sur mon blog !

Je continue à écrire des nouvelles, des scénettes pour le théâtre J’essaie de garder espoir qu’un jour j’arriverai à réaliser mon projet de film, bref tout ce que je peux faire, c’est écrire, et c’est heureux car j’adore ça ! Et écouter de la musique, et me reposer ! Pour une hyper active comme moi je vous assure que ce n’est pas  évident, de me "reposer" ...

Pourtant je sentais bien qu’il fallait que je m’arrête… Ces dernières années trop de stress, trop de chocs émotionnels violents m’ont fait dépasser les limites du « supportable ». J’avais tout enduré sans jamais rien faire pour me soulager. Cette maladie est comme un avertissement : « Arrête-toi ! Fais-ce qu’il te plait ! »

Aujourd’hui, mon corps ne peut  avancer que tout doucement. Ma tête continue à élaborer des tas de projets, besoin de reconnaissance, besoin de laisser une trace, une empreinte dans le sillon de l’existence, besoin narcissique, j’en conviens, mais n’est-ce pas humain de vouloir laisser son empreinte ? Mon cheval de bataille, la création sous toutes ses formes, que j’avais délaissée pour de sombres et décevantes raisons matérielles, je le reprends aujourd’hui,  avec la motivation de mes quinze ans ! L’avenir est toujours devant moi !

Une seule chose me tourmente : Pourrais-je retrouver le chemin des planches ? Aurais-je encore la force de monter sur scène ? Le théâtre, c’est ma passion,  ma raison de vivre.