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  • Luberon, terre provençale très prisée par les amateurs de beaux villages, de calme, de beau temps et de douceur de vivre. Liza y retrouve l'inspiration pour sa nouvelle vie d'écrivaillonne.
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8 août 2008

NOIRS VENINS

Je vous invite à rejoindre le site d'EIRANN, littérature d'Irlande, de Bretagne et d'ailleurs !

J'ai rencontré Yvon à deux reprises déjà, lors du salons du livre du Guidel et du festival interceltique de Lorient.

J'apprécie son amour de la littérature et le sérieux de sa démarche. Voici le compte-rendu de sa lecture du recueil de nouvelles collectif "NOIRS VENINS".

http://eireann561.canalblog.com/archives/2008/08/06/10158971.html

Noirs venins.

Collectif.

Note : 4 / 5.

 

Noirs venins pour noirs desseins.

 

Quatre auteurs (dont je n'ai jamais rien lu), Véronique Aumaître, Liza Lo Bartolo Bardin, Sylvain Pettinotti et Jean-Pierre Petit pour quinze nouvelles.

 

Un petit mot : j'ai croisé Liza Lo Bartolo Bardin au salon de Guidel, puis nous avons fait connaissance pendant le festival interceltique de Lorient, où elle était venue en voisine habitant maintenant Pontivy.

 

« Fragments » est l'histoire d'un peintre qui, partie du corps par partie du corps, peint ou tente de peindre la femme idéale. L'exposition a un succès monstre, monstre aussi, la personne qui dépose un corps de femme en morceaux dans différentes poubelles parisiennes dès le lendemain! En plus ce corps est le sosie du tableau! Une excellente nouvelle et une intrigue de bonne qualité que l'on doit à la plume de Véronique Aumaître.

 

Les titres des trois textes de Liza Lo Bartolo Bardin commencent tous par « Il n'y a pas »:

« Il n'y a pas de pardon sans effusion de sang », le trio classique, me direz-vous, la femme mourante, la maîtresse aux anges qui pense enfin tenir le premier rôle dans la vie du mari, mais....

« Il n'y a pas d'amour sans sacrifice »ou l'éternel duel du Bien et du Mal, personnifié ici par Guillaume pour le Bien, et Angel pour le Mal. Le problème est que ce ne sont que des personnages de roman qui ont dépassé la plume de leur auteur. La lutte se terminera par un feu digne de l'apocalypse!

« Il n'y a pas de fumée sans feu », les flammes encore pour brûler le passé , un lointain passé, soixante ans, la fin de la guerre, un village se sentant fort contre une jeune fille, mais la vengeance, comme la braise renaîtra de ses cendres.

 

« La station », imaginez un représentant en aspirateur qui ne manque pas d'air, réveillant une charmante dame de sa sieste, celle-ci est donc court vêtue ! Le bonimenteur se dit, l'affaire est dans le sac (à poussière), mais l'arrivée du mari va changer toutes ses aspirations, la solution : la fuite.... Mais dans ce cas c'est la panne d'essence et cela n'a rien de romantique !

Quand le vin est tiré, il faut le boire, mais « La grappa » ravive les souvenirs de Paolo, engagé dans la légion étrangère, pour justement oublier. La grappa et ce jeu stupide, en boire le plus possible...

Tout homme parfois cherche « Le refuge », surtout après un chagrin d'amour, mais comme dit le proverbe « Le bonheur des uns fait le malheur des autres ».

Dans un bistrot parisien, quelques vers de Baudelaire font ressurgir un épisode peu glorieux de la jeunesse d'un homme et tous les « Remords » qui s'y rattachent. Une belle et triste histoire.

Tous les personnages de ces nouvelles sont pour la plupart très ordinaires, mais parfois les apparences sont trompeuses, comme ces quatre amies de longue date, parisiennes de souche et veuves. Elles se retrouvent régulièrement, jouent aux cartes pour tuer le temps, on leur donnerait le bon dieu sans confession, mais parfois il est agréable de pimenter un peu la partie!

Les habitants d'un village, lâches et jaloux, brisent deux jeunes vies, la guerre n'excuse pas toutes les infamies. Un vendeur d'aspirateur aspiré malgré lui dans une situation inconfortable, deux hommes cherchant la solitude en montagne, un jeune homme naïf parlant un peu trop.

J'ai bien aimé les deux récits de Véronique Aumaître, avec ses grands-mères jouant aux cartes et ce peintre plagié dès la sortie de son tableau.

Les nouvelles de Liza Lo Bartolo Bardin tournent autour de la vengeance et du bien et du mal, mais avec un certain humour surtout la première nouvelle. J'ai une petite préférence pour la troisième. Une très belle écriture, simple mais efficace.

Les hommes sont avantagés, 4 nouvelles pour Sylvain Pettinotti, qui nous fait voyager au loin, le Mexique ou plus près la Corse, les Alpes.

Jean-Pierre Petit termine ce livre avec 5 nouvelles courtes, mais incisives. Un client demande à un détective d'enquêter sur quelqu'un, normal c'est son travail. Mais quand le dit client demande une enquête sur lui même, il y a de quoi être surpris. Un autre homme brimé toute sa vie a enfin quitté sa femme, un autre au cours d'un accident de voiture a tué un livreur de pizza, pourquoi le tribunal parle-t-il de vengeance ? Un ancien chauffeur routier recherche une dame en manteau blanc, est-ce elle cette tache claire au loin?

Des écritures différentes comme dans tout recueil de ce genre, mais j'aime bien. Des nouvelles noires, mais sans exagération, la violence et la mort sont plus suggérées que décrites.

Un bon moment de lecture, à signaler que pour chaque auteur, une fiche signalétique nous renseigne sur ses différentes publications.

Extraits :

- Elle sentait bon la causette et ne s'en privait jamais.

- Il vient de mettre le doigt dessus : elle le trouve gentil mais pas du tout à son goût.

- Si elle désirait tant la mort, c'est une vacherie de ne pas respecter sa volonté ! Laisse-la donc partir en paix. Elle ne souffrira plus et nous...

- La mort est un mot qui manque d'air...MO..T.

- Son rôle désormais à elle, était de suivre les instructions de sa propre créature. Un comble pour un auteur!

- Il avait débité le baratin sur sa marchandise sans cesser de reluquer le décolleté de la dame.

- La canicule aoûtienne corse lui tomba dessus comme le fisc sur le contribuable honnête. En traître.

- Le soleil s'était caché derrière la montagne. Ses derniers rayons enflammaient les vertigineuses parois de schistes qui resplendissaient dans leur robe orangée.

- J'étais en train de perdre la tête dans ce bistrot à l'ambiance étrange. Je me faisais des idées pour rien, voilà tout.

- C'est ainsi, comme l'écrivit un journaliste de l'époque, que je suis devenu « Le détective des âmes ».

- Je me demande si elle peut comprendre ça la Bonne Mère?

Éditions : Reflets Noirs

 

 

Posté par eireann yvon

Merci de me donner à votre tour votre ressenti.

Liza

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