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  • Luberon, terre provençale très prisée par les amateurs de beaux villages, de calme, de beau temps et de douceur de vivre. Liza y retrouve l'inspiration pour sa nouvelle vie d'écrivaillonne.
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3 mars 2010

Le lecteur est un ami

Des conseils pour être un bon écrivain. (Par Jean Claude Raspiengeas)

Dans le cahier littéraire de notre confrère londonien, The Guardian, on pouvait lire samedi dernier une longue enquête instructive à mettre entre les mains de quiconque se pique d'écrire. Une vingtaine de romanciers, grands bretons pour l'essentiel, ont accepté de divulguer leurs secrets de fabrication, d'ouvrir leur boîte à outils, de soulever le capot de leur moteur littéraire. Revue de détail de leurs judicieux conseils.

Apprenez des poèmes par coeur. Lisez les lettres de Keats. Mettez un mot après l'autre. Evitez les prologues. N'abusez pas des points d'exclamations. Coupez sans pitié ni regrets. Relisez-vous à voix haute pour trouver le rythme. Si vous utilisez un ordinateur, débranchez Internet. Ne perdez pas votre temps au téléphone. Boire ou écrire, il faut choisir (mais enfin un petit whisky discret, de temps à autre...)

Roddy Doyle dissuade de placer la photo de son auteur favori sur son bureau, surtout s'il s'est suicidé. Helen Dunmore estime qu'il faut savoir terminer sa journée même quand vous souhaitez la continuer.

D'après Anne Enright, seuls de mauvais écrivains pensent que leur travail est vraiment bon... Richard Ford est formel : n'ayez pas d'enfants. Pour Jonathan Franzen, le lecteur est un ami, en aucun cas un adversaire ou un spectateur. Esther Freud analyse le meilleur rapport à soi : ne rien attendre de l'inspiration, tout repose sur la discipline. Neil Gaiman, comme son nom l'indique, encourage de rire de bon coeur à ses propres blagues.

David hare n'y va pas par quatre chemins : écrivez seulement quand vous avez quelque chose à dire. Elémentaire mon cher Watson ! P.D. James enseigne de se méfier : mal écrire est contagieux. Joyce carol Oates lui emboîte le pas : soyez votre propre critique, sympa mais impitoyable. Jeanette Winterson appartient à la même école : soyez honnête à l'égard de vous-même : si vous êtes mauvais, reconnaissez-le.

Zadie Smith avance dans ce sillage : s'efforcer de lire son propre travail comme un étranger le ferait ou, mieux encore, comme un ennemi. Laissez passer du temps entre l'écriture et la publication. Et surtout ne pas confondre la gloire avec la réalisation. Et pour Colm Toibin, mieux vaut ne jamais aller à Londres. Ni ailleurs, de toute façon...

Pour Rose Tremain, le cinéma apprend à être parcimonieux dans les descriptions, économe de ses effets. Sarah Waters aligne les consignes : lisez comme des malades, coupez  comme des fous, respectez vos personnages, ne paniquez pas. Au besoin priez Saint François de Sales, le saint patron des écrivains.

Evidemment, si vous êtes un grand auteur, tous ces conseils ne vous serviront à rien. Helen Simpson s'en tient à l'essentiel. Elle a collé un post-it sur le mur de son bureau, avec cette injonction, signée Flaubert : "Faire et se taire".

Source : La Croix

Ah l'humour anglais ! mdr.

Et les conseils des écrivains français ? Ce serait quoi, d'après vous ?

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