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  • Luberon, terre provençale très prisée par les amateurs de beaux villages, de calme, de beau temps et de douceur de vivre. Liza y retrouve l'inspiration pour sa nouvelle vie d'écrivaillonne.
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24 novembre 2009

LE PRINCE DE HOMBOURG

G_rard_Philipe_en_Prince_de_Hombourg

" Créé en même temps que le Cid, au Festival d'Avignon de 1951, "Le Prince de Hombourg" permit à Gérard Philipe de montrer un autre aspect de son tempérament.

On connait le sujet du drame de KLEIST : le problème de l'obéissance absolue aux ordres reçus en dépit de toute interprétation personnelle, quand bien même la désobéissance serait assurée du succès.

Prince_de_hombourg_G_rard_Philipe

"Le Prince de Hombourg", déclarait Gérard, était devenu sous Hitler un dithyrambe exaltant la patrie. Et l'on peut donner tant de sens au mot patrie, n'est-ce pas ? En déplaçant l'accent, en modifiant la perspective, on peut faire beaucoup. Il y a dans le Prince de Hombourg une réplique qui illustre bien ce que Jean Vilar et moi-même recherchons dans la mise en scène... Elle est connue... "Il faut faire attention à ce que l'arbre ne cache pas la forêt..." C'est le sentiment général qui guide Vilar plus que les détails...

princedehombourg_G_rard_Philipe

C'est aussi le sentiment de se trouver devant un chef-d'oeuvre qui fait que le T.N.P. joue une pièce plutôt qu'une autre. Le thème et l'anecdote importent moins... Ainsi dans "Le Prince de Hombourg", il y a un revirement à la fin qui représente une concession de l'auteur à son époque. On sent bien qu'il n'a pas été agréable à KLEIST de faire grâcier le prince, lequel avait gagné la bataille contre les ordres... Mais qu'importe ! A deuxième vue, son héros plus sentimental que raisonnable est follement attachant. C'est un être qui vit et rêve comme l'on peut vivre et rêver sur cette terre".

Extrait tiré de "Gérard Philipe" Souvenirs et témoignages recueillis par Anne Philipe et présentés par Claude Roy.

Gallimard NFR 1960

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Commentaires
S
aujourd'hui, il y a 60ans,et nous ne l'oublions pas<br /> <br /> j'avais 13 ans, et je revoie toujours, la foule d'une tristesse infinie ,rassemblée rue de tournon
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L
... d'apprécier mes humbles efforts pour éviter l'oubli complet !
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D
En ce temps de cinquantième anniversaire de la disparition de Gérard Philipe, merci pour votre blog, merci d'exister...
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J
A relire cet extrait du livre de Claude Roy et Anne Philipe, je me rend compte qu'une des raisons de la création du Prince de Hombourg est ici absente : il s'agit de la désobéissance du soldat - date de création 1951 - la seconde guerre mondiale n'est terminée que depuis 6 ans - Vilar et ¨Philipe ont monté cette pièce pour rappeler que beaucoup de ceux qui savait les drames affreux perpétrés par les nazis ont agis sur ordres sans jamais les remettre en question - Comme, plus tard, lorsque Henri Aleg, dans son livre La Question, dénoncera la torture en Algérie, Vilar montera : l'Alcade de Zalaméa de Calderon qui dénonce la justice expéditive et les excès de l'armée, tout comme, deux ans plus tard, lorsque le 13 mai 1958 à Alger se fit un coup d'état qui ramena le général de Gaulle au pouvoir, le TNP présenta la Résistible ascension d'Arturo Ui - ou Vilar dans le rôle titre joua Hitler - Le théâtre Populaire est un théâtre engagé dans la société - <br /> dans le même temps J.L.Barrault-M;Renaud présentèrent la pièce de Genet qui, elle aussi, dénonçait les excès de l'armée - Les paras de Bigeard ne s'y trompèrent pas puisqu'ils vinrent tout casser au théâtre Marigny - <br /> jean-claude koutchouk
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J
AVIGNON<br /> <br /> A Jean Vilar, Gérard Philipe, Maria Casarès, Agnès Varda, Maurice Jarre... et tous ceux qui firent, de nos 20 ans, une merveilleuse aventure :<br /> <br /> J'ai longtemps voyagé sur des routes interdites,<br /> En des temps bien bizarres, en des temps bien lointains<br /> Comme ci c'était hier, comme si c'était demain.<br /> J'habitais des châteaux, des cavernes troglodytes.<br /> <br /> Habillé de haillons ou de vêtements d'or<br /> Ma voix était d'emp'reur,d'esclave ou bien de traître<br /> J'étais le roi Richard toujours prêt à renaître,<br /> Don Juan, Sganarelle, le Cid Campéador.<br /> <br /> Etendards et tambours se mèlaient aux cigales<br /> L'immense cour d'honneur résonnait de musique,<br /> Vibrait du sont des voix, tempêtes fantastiques.<br /> Les couleurs en étaient triplement impériales.<br /> <br /> Le mistral était là, fouettant, lapidaire.<br /> De son souffle magique emportant les paroles.<br /> Les costumes volaient comme des barcarolles.<br /> Devant nos yeux s'ouvrait un monde légendaire.<br /> <br /> Le verger d'Urbain cinq, le pont Saint Benezet<br /> Et le rocher des Doms résonnaient de nos rires.<br /> L'île de la Barthelasse : nos rêves et nos délires.<br /> Le théâtre en était, dons nos coeurs, le creuset.<br /> <br /> Le grand Rhône, à nos pieds, roulait, de nos vingt ans<br /> Les galets et le sable comme volaient les têtes<br /> De Danton, de Camille...volent les circaëtes !<br /> Ô personnages illustres, véritables titans !<br /> <br /> Lorsque les feux éteints, Lorenzo étant mort,<br /> Jeté dedans l'Arno de Florence papale,<br /> Un océan humain, véritable sépale,<br /> S'écoulait dans la ville comme on accoste au port.<br /> <br /> La place de l'Horloge aux cafés en terrasses<br /> Recevait, de nos coeurs l'enthousiasme vainqueur<br /> Nectar ou ambroisie, peu importe la liqueur.<br /> Le matin nous trouvait comme héros en cuirasses.<br /> <br /> Nous étions, tour à tour, et le bon et le fourbe,<br /> Fabiano Fabiani et elle Marie Tudor,<br /> Auguste l'empereur et Cinna le condor,<br /> Mère Courage dans la guerre, la souffrance et la tourbe.<br /> <br /> Le théâtre n'est pas mort, aujourd'hui comme hier<br /> Renaissent les Vilar qui redonnent du souffle<br /> Pour que vive le rêve avant que ne s'essouffle<br /> Le bonheur du théâtre dont on se sent si fier.<br /> <br /> Et, dans le nouveau siècle, que les jeunes de vingt ans<br /> Puissent trouver beaux les textes, la musique, les costumes<br /> Et rêver, eux aussi, qu'ils sont hors des coutumes,<br /> Des êtres fabuleux ! pour la nuit des sultans !<br /> <br /> JUILLET 1996 - 50° anniv.festival d'Avignon<br /> <br /> jean-claude koutchouk
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