Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
THEATRE MA VIE
Newsletter
39 abonnés
Visiteurs
Depuis la création 735 670
Pages
THEATRE MA VIE
  • Luberon, terre provençale très prisée par les amateurs de beaux villages, de calme, de beau temps et de douceur de vivre. Liza y retrouve l'inspiration pour sa nouvelle vie d'écrivaillonne.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
28 juillet 2007

Avignon ... Déception ...

Que dire de ma virée annuelle sur le Festival  Off d'Avignon ? Que j'en reviens épuisée, bien sûr, comme si j'étais passée sous un rouleau compresseur. Et qu'il me faudra encore quelques jours pour récupérer.

Alors, pour m'éviter la fatigue, pour ne pas déambuler de rue en rue, de salle de spectacle en salle de spectacle, un jour de canicule comme ce vendredi  27 juillet 2007, avant-dernier jour de festival,   je me suis cantonnée à la seule programmation du Théâtre du Chien Qui fume, rue des Teinturiers. La rue des roues, vous connaissez ? En général, la programmation y est de qualité ! Alors j'y suis allée les yeux fermés !

20070727_Rue_des_roues

J'ai donc décidé d'assister à 4 spectacles, le premier débutant à 14 h 15, le dernier se terminant à 20 h 45 !

Trois heures de trajet pour l'aller, trois heures pour le retour, entre les Hautes Alpes et Avignon ! Il faut vraiment avoir envie de s'imprégner de cette atmosphère particulière de festival Off ! Et être en manque de ... théâtre, contenant et contenu !

Que Gérard et Danielle m'offrent dès mon arrivée, les exonérés en guise de "bienvenue", c'est sympa mais déroutant, à la limite humiliant ! J'aurais largement préféré qu'ils m'accordent quinze minutes de leur temps précieux. C'est à chaque fois la même chose... Je me dis, bof, à quoi bon revenir en ce lieu qui a tant compté pour moi, qui reste dans mon souvenir comme une étape significative de mon parcours... Chaque fois que j'en reviens c'est avec un goût d'amertume, comme si je me trompais d'adresse. A peine quelques mots échangés, comme si nous n'étions plus rien que des relations lointaines. J'ai rencontré plus d'humanité et de sincérité dans le seul regard de Pierrot (notre ami Pierrot, régisseur du théâtre pendant le festival depuis 1983) que dans les quelques mots échangés avec les propriétaires !

Franchement, je regrette d'avoir accepté les exonérés, sachant toutes les difficultés des compagnies qui s'endettent pour louer leurs salles de spectacles durant le festival.  A raison d'une vingtaine de spectateurs  en moyenne par représentation, ils ne s'en sortent pas. D'où ma culpabilité !

Bon c'est décidé... Hier c'était  la dernière fois ! On ne m'y reprendra plus ! Ray, lui, a eu une bonne réaction... Il a préféré décliner l'offre et se promener par les rues en quête de clichés mémorables ... pour vous faire profiter de notre déplacement ! "L'année prochaine, m'a t-il promis nous viendrons passer une semaine complète et irons à la découverte !" Aussi bien dans le In que dans le Off !

Je vais donc vous publier certaines de ses photos typiquement "festival Off" : animations de rues, comédiens en "tractage"...

20070727_CQF

copyright Ray Bardin

Devant le Chien qui Fume : il n'y a pas foule à 13 h 30....

Mon avis sur les 4 spectacles auxquels j'ai assisté ? Curieusement, une seule analyse me vient tout de suite ... pour les 4 à la  fois :

"Il faudrait pouvoir se taire dans toutes les langues du monde" (Vincent Van Gogh), et ne garder que la langue des signes. Ce serait bien suffisant ! Même une image (qui vaut mille mots) serait suffisante.

Le premier spectacle à 14 h 15, " Débrayage" de Rémi De Vos, mis en scène par Gilles Guillot est finalement celui que j'ai préféré.

Sept excellents comédiens dans cette production du Théâtre du Barouf où l'on reconnait quelques visages de comédiens "médiatisés". (Elisabeth Catroux - Rémy Darcy - Hervé Falloux - Philippe Lemercier - Isa Mercure - Jean Pierre Moulin - Marie Réache).

Les premières dix minutes m'ont plu. Pas un mot, et j'ai trouvé ça bien. La gestuelle des comédiens est parfaite. Le message passe facilement. Puis, lorsque parmi les 7 personnages de cette salle d'attente, un membre s'avise de "se" raconter, on entre dans le paradoxe de la communication. "Mais taisez-vous donc, on n'en a rien a faire de votre vie..." C'est en gros le message "tragi-comique" qui ressort entre la tourmente et la solitude ! Oui, finalement "il faudrait pouvoir se taire dans toutes les langues du monde" ! Les mots sont tellement traitres. Comme certaines images, d'ailleurs !

20070727_anim1

Le deuxième spectacle à 15 h 55 "N'être... Etc !" écrit et mis en scène par Anne Joubinaux-Issarni est une pièce de cirque, écrite pour 4 interprètes, la compagnie "A cour et à corps", dont une pianiste également compositrice des musiques. Là, encore pas de verbiage inutile. Dans cet univers tragi-comique du petit théâtre de la vie, les clowns et les corps portent la parole. Des onomatopées, des petits cris, suffisent à nous emporter dans la description allégorique du pouvoir, de la manipulation, l'exclusion, la solitude et l'amour. Trois comédiens de cirque évoluent harmonieusement entre terre et ciel à l'intérieur de cages de cordes.  Ils sont doués et talentueux mais, je n'ai pas tout aimé. Le début et la fin m'ont ennuyée. J'ai détesté le moment où cela a viré à "la basse-cour" ! Finalement, oui, "il faudrait pouvoir se taire dans toutes les langues du monde", même celle des animaux !

20070727_dragon

La troisième pièce, à 17 h 35 "Entre temps, j'ai continué à vivre" de Jacques Hadjaje mis en scène par Jacques Hadjaje et Gérard Audax.

Neuf tentatives  de remettre sur les rails des histoires qui ont décroché à un moment. Pour des personnages qui malgré la blessure ont continué à vivre comme si de rien n'était, mais dont les rêves viennent un jour leur donner cette envie de grand ménage. 5 comédiens convaincants. Aurélie Audax - Anne Didon - Garance Duarte - Gérard Audax - Pascal Henry. Des héros très ordinaires qui nous ressemblent. Mais qui donnent encore envie de se taire. Nous parlons toujours trop.

20070727_parade

La dernière pièce de "mon" programme est celle de Gérard Vantaggioli. "Je t'attendrai" à 19 h 15. Inutile de dire qu'à ce moment-là, mon corps est à la limite de ce qu'il peut supporter après une journée sans un moment "allongé". Je n'ai pas emporté mon transat pour ne pas déranger. Est-ce la raison pour laquelle je me suis ennuyée d'un bout à l'autre du spectacle ? Est-ce la faute du comédien, Patrick Coulais, dont je n'ai pas aimé le jeu ? Ou le texte de Gérard, dans lequel je n'ai rien retrouvé de ce qui faisait sa force et son originalité il y a trente ans ? Même la mise en scène m'a laissée sur ma faim ! Et pourtant ! Cela deviendrait donc une habitude chez Gérard ? Encore une pièce où l'on cuisine pour de bon une recette qui nous titille les narines tout au long du spectacle et qui nous donne à saliver pour d'autres raisons que celle qui nous a d'abord invités dans le jeu ! J'aurais au moins appris à faire cuire les pigeons !

Désolée, Gérard, mais je veux rester honnête et sincère ; c'est la première fois qu'une de tes pièces me laisse aussi indifférente. Seule la comédienne Françoise Huguet sort son épingle du jeu. Emouvante dans tous les registres. De la prostituée à la mère, en passant par la femme-enfant, elle a su me donner ce petit frisson qui donne envie de se retrouver sur scène.

20070727_anim2

Toutes les photos copyright R. Bardin

Voilà, pour ceux qui ne sont pas d'accord avec moi, j'ai loupé une bonne occasion de me taire dans ma langue de blogueuse ! Mais j'ai voulu rester honnête et sincère. Je demande pardon si je peine. Ce n'est pas mon intention.

A plus les p'thys loups ! Et que cela ne vous empêche pas de vous exprimer !

Liza

www.meilleurduweb.com : Annuaire des meilleurs sites 
Web.  mercinounoursvz5 un clic  par jour !

Publicité
Commentaires
J
Merci de ce compte-rendu très complet - vos déceptions ne m'étonnent guère - le théâtre actuel, ce que j'en vois, est le plus souvent doté d'un verbiage totale dénué d'intérêt - ce faux intellectualisme est déprimant - ces spectacles où deux ou trois comédiens dissertent sur tout et sur rien - Nous sommes loin de l'absurde des Becket ou Ionesco - <br /> <br /> Quant au festival, je vou s l'ai dit il y quelques temps, je n'y suis jamais retourné depuis ce soir d'aout 1963 où Vilar fit ses adieux à la cour d'honneur et au TNP - j'ai revu deux ou trois spectacles du temps de Georges Wilson, à Chaillot : Zoo de Vercors et la Fête du Cordonnier -<br /> Si j'ai accepté de collaboré avec a compagnie Spoutnik c'est que l'engagement de son patron : Philippe Le Louarn, correspond au mien : faire de la véritable culture populaire, telle que Vilar nous l'a inculquée : prix des places n'excédant pas celui d'une place de cinéma - spectacle compréhensible par tous - sur un thème actuel - <br /> A ce sujet je travaille à un manifeste qui expliquera cet engagement - nous nous réunissons le 9 aout pour le mettre au propre - <br /> <br /> j'aime beaucoup votre façon de commenter - vous nous donnez le sentiment de vous avoir accompagnée-<br /> je vous embrasse fraternellement <br /> <br /> jean-claude
Répondre
Publicité
Derniers commentaires
THEATRE MA VIE
Publicité