Thierry AMIEL inspire les artistes

30 octobre 2005

Thierry AMIEL inspire les artistes

ELOGE

le 16/05/2005

J'ai fait des fouilles archéologiques monstrueuses (c-a-d j'ai ressorti mes cahiers où je recopie depuis quelques années phrases, poésies, extraits de romans qui me plaisent) et comme je suis pas forcément douée pour écrire et que d'autres ont très bien dit ce que je ressens, j'emprunte les mots...voici une petite sélection de mots sur cette relation qui peut nous unir à Thy et aussi d'autres qui me font penser à lui:

- Je ne puis donc vous parlez de vous que loin de vous. En votre présence, je suis trop ébloui(e) pour vous voir, trop heureux pour interroger mon bonheur, trop plein de vous pour être moi, trop éloquent pour vous parlez, trop ardent à saisir le moment présent pour me souvenir du passé. Sachez bien cette constante ivresse pour m'en pardonnez les erreurs. Près de vous, je ne puis que sentir. (Balzac, Le lys dans la vallée).

   - Ses concerts étaient parfois des souffrances dont il est difficile de mesurer l'ampleur. (Il) avait une voix cristalline, une voix reposante et magnifique qui concentrait si justement ce que je pouvais ressentir pour (lui). Je n'écoutais pas vraiment la musique qui s'échappait de sa bouche. J'écoutais sa voix. Cette voix éveillait en moi un calme surprenant. Elle m'enlevait au temps et me rendait à un espace merveilleusement doux. (Florian Zeller, Neiges artificielles).

   - Je n'avais pas de défense immunitaire contre la beauté. (Amélie Nothomb).

   - Faites de lui un homme blessé, parce qu'une fois en sa vie il a vu la figure d'un ange. (Paul Claudel).

   - Sa profession consistait à être "un homme en qui la musique est vivante", ainsi que le formulent les polonais. (Andrzej Szpilman, Le pianiste).

   - Mais paradoxalement, je conservais une espérance imperceptible qui me paralysait entièrement. (Florian Zeller).

   - Son visage était celui qui obsède le coeur humain jusqu'à l'oubli de la misère. Découvrir une telle beauté, c'était guérir de tous les maux pour contracter aussitôt une maladie plus grave encore... (Amèlie Nothomb, Mercure).

   - Il n'y a rien de + incompréhensible au monde que les visages ou, plutôt, certains visages: un assemblage de traits et de regards qui soudain devient la seule réalité, l'énigme la plus importante de l'univers, que l'on regarde avec soif et faim, comme si un souverain message y était inscrit...Décrire la beauté d'un tel visage est aussi vain et stupide que tenter d'approcher, avec des mots, l'ineffable d'une sonate ou d'une cantate...Le malheur de ceux qui croisent pareil mystère est qu'ils ne peuvent plus s'intéresser à rien d'autre. (Amélie Nothomb, Cosmétique de l'ennemi).

Pour les 2 dernières citations, Nothomb parlent des visages mais je trouve que ça va tellement en accord avec l'effet que la voix de Thierry peut avoir sur moi que je n'ai pas pu m'empêcher de les mettre...
   Et je finis avec ces quelques vers de Victor Hugo qui se passent de commentaire:

      Oui, je suis le regard et vous êtes l'étoile
            Je contemple et vous rayonnez!
      Je suis la barque et vous êtes la voile
               Je dérive et vous m'entraînez!