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  • Luberon, terre provençale très prisée par les amateurs de beaux villages, de calme, de beau temps et de douceur de vivre. Liza y retrouve l'inspiration pour sa nouvelle vie d'écrivaillonne.
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2 janvier 2010

Vincent Lo Bartolo, artiste peintre, mon frère...

Comme vous le savez peut-être déjà, j'ai trois frères, dans l'ordre d'apparition : Enzo, Roberto et Rocco. Je vous en ai déjà parlé dans les articles de cette rubrique.

Je vous présente aujourd'hui plus largement un d'entre eux. Le plus vieux après moi. Il est né 20 mois après moi dans une cité minière du Nord de la France. Là où nous avons vécu notre première décade, près de Douai. Vincent ou Vincenzo Lo Bartolo, dit Enzo. Si la vie m'a accordé le don de l'écriture, lui, Enzo, a hérité du don de la peinture.

Aujourd'hui Enzo vit toujours à Maubec, au pied du Luberon dans le Vaucluse, non loin d'Apt.

Voici l'article le plus récent qui le présente dans sa passion pour la peinture.

Vincent Lo Bartolo  a choisi de vivre une vie d'artiste.

 

Installé à Maubec, il a décidé de consacrer son existence à la peinture.

 

Maubec 1966. Lorsqu'il quitte le Nord et vient s'installer en Provence, Vincent Lo Bartolo a dix ans.

 

Giacomo, son père, était mineur de fond. Au pays des Gueules Noires, Vincenzo a connu l'amour. Celui qui efface la misère d'une existence dissimulée derrière des masques de poudre noire.

 

De la nuit éternelle il a gardé une fascination pour cette obscurité qu'il repousse dans l'espace de chacune de ses toiles. La beauté du monde échappe à l'homme. Mais l'art du peintre résiste. Le nihilisme ne triomphera pas.

 

Après une période d'errance, avec souvent la solitude pour seule compagne, Vincenzo s'est installé à Maubec, quartier de l'Ara. Il a alors décidé de consacrer son existence à la peinture. Il faut dire que le site est particulièrement propice à la vie d'artiste. Un petit nid caché dans la verdure sous le regard olympien et accueillant du Luberon, si proche.

 

Son maître Pierre Soulages.

 

"Je dois exprimer toute ma reconnaissance à Michel D. car c'est grâce à lui que je peux travailler ici, en toute tranquillité. J'ai besoin de peindre pour me libérer de toutes mes inquiétudes. Dans cet espace réservé à la méditation, il retourne sur les terrils de son enfance. Il explore le "noir-lumière" ou  "l'outre-noir"… La réponse de son maître Pierre Soulages, le renvoie sans cesse à la question : "Pourquoi le noir ?" Le seule réponse incluant des raisons ignorées, la joie au plus obscur de nous-même, et les pouvoirs de la peinture, c'est parce que …(illisible).

 

Evoquant Nicolas de Staël, il se situe dans cette perception particulière de la lumière et de l'espace qui imposerait un nouveau rapport avec le réel. "Comme lui, j'ai besoin de peindre pour me libérer de mes inquiétudes. Je suis fier d'être un disciple de Frédérique Duran".

 

Coups de pied au cul bénéfiques.

 

Lorsqu'il évoque son parcours qu'il qualifie volontiers de chaotique, il tient à rendre hommage à Frédérique Duran du musée du Vitrail. Elle lui a enseigné la rigueur nécessaire à toute forme d'expression. Chaque création génère sa part de souffrance.

 

"Elle m'a donné des coups de pied au cul, ô combien bénéfiques". A ses côtés j'ai retrouvé le feu sacré. Je suis fier d'être l'un de ses disciples. Je crois que sans elle, j'aurais décroché".

 

Mais Vincenzo sait que le chemin qui mène à la reconnaissance est encore long et semé d'incertitudes. Le besoin de communiquer sera-t-il plus fort que la quête désespérée de solitude. Comme Léo Ferré, il croit que "les artistes sont seuls et que l'art est une excroissance de  la solitude".

 

Peinture à l'huile sur bois massif, chiffons, couteaux, pinceaux… tous les moyens sont bons pour étaler et façonner la matière dans l'espace qui lui est imparti.  Ses œuvres restent confidentielles, réservées à quelques privilégiés. "Je n'ai  pas envie de vendre. J'ai du mal à me séparer de mes réalisations".

 

Avec le temps et l'abondance de productions, Vincenzo Lo Bartolo se résoudra t-il à communiquer et à trouver des lieux d'exposition ? Comme le cancre de Jacques Prévert qu'il a trop souvent imité à l'école, sur son tableau noir dessinera-t-il un jour le visage du bonheur ?

 

Adrien Temporin

 

 

 

 

 

Enzo_la_vie_d_artiste_peintre

 

Un autre article retrouvé dans ses archives :

Article Enzo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
M
L'histoire de ton frère me ramène à ma jeunesse. Je ne suis pas artiste mais j'aime regarder les peintures, lire les poêmes et donc lorsque j'avais 10 ou 12 ans, j'allais parfois livrer la viande (Papa était boucher à Eze/mer) avec lui ou Maman. Dans un fameux hôtel j'avais droit parfois à un gâteau dont je me régalais, mais il y avait une famille où j'adorais aller. Le monsieur avait perdu son bras droit mais il peignait de magnifiques tableaux (au couteau) avec son autre bras. Il ne les montrait que rarement et un jour comme il devait m'observer il m'a dit d'en choisir un et qu'il me l'offrait. Ce tableau je l'ai toujours, il est chez Maman mais je crois que ce fut pour moi un magnifique cadeau. Il ne voulait pas que je le remercie (ce que j'ai fait quand même). Mais comme ton frère, il ne voulait pas les vendre ni même les montrer. Tu vois, tu m'as rajeunie au moment où on a passé une année nouvelle. Grosses bises<br /> Elisabeth
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