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  • Luberon, terre provençale très prisée par les amateurs de beaux villages, de calme, de beau temps et de douceur de vivre. Liza y retrouve l'inspiration pour sa nouvelle vie d'écrivaillonne.
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29 mars 2008

VIVRE DECEMMENT !

Une centaine d'associations manifestent cet après-midi à Paris. Pour réclamer un revenu d'existence « décent ». Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, les recevra mardi.

Né avec un handicap, victime d'un accident du travail, ou atteint d'une maladie invalidante, ils demandent à vivre dans la dignité. Ils le crieront, cet après-midi, dans les rues de Paris. Réunis sous le collectif « Ni pauvre ni soumis », clin d'oeil au mouvement féministe « Ni putes ni soumises », les handicapés de France, accompagnés de leurs amis, de leurs parents, viendront réclamer un « revenu d'existence » décent, équivalent au Smic brut. Une manifestation qu'ils disent « historique ».

Emmené par l'Association des paralysés de France, l'Unapei (Union nationale des associations de parents et personnes handicapées mentales et de leurs amis), la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (Fnath) et l'association Aides, le collectif, qui fédère au total une centaine d'associations, espère mobiliser au moins 20 000 personnes. Les manifestants rempliront treize trains et cinq avions !

Dès hier, le ministre du Travail, Xavier Bertrand, a jugé « légitimes » les exigences des associations. Et annoncé qu'il les recevra, avec la secrétaire d'État à la Solidarité, Valérie Létard, mardi à 16 h 30. La revalorisation, annoncée mardi, de 5 % de l'Allocation adulte handicapé n'a pas fait baisser la grogne. Elle concerne 810 000 personnes en France mais ne fait pas oublier les franchises médicales. Les associations craignent aussi que l'accent mis par le gouvernement sur l'emploi des handicapés n'ait pour effet de « culpabiliser » ceux qui ne peuvent pas travailler.

Source OUEST FRANCE 29/03/2008

Valérie Gautier et Stéphanie Gourvennec soutiennent le mouvement Ni pauvres ni soumis, qui manifeste aujourd'hui à Paris pour réclamer un « revenu d'existence » pour les handicapés.

Ni pauvres, ni soumis. Ce samedi, un collectif d'associations liées au handicap organise une marche sur l'Élysée, à Paris. Au coeur de la mobilisation : le pouvoir d'achat. Valérie Gautier et Stéphanie Gourvennec, rennaises, 40 ans, ne seront pas du voyage. La première souffre d'une dégénérescence musculaire. La seconde de la maladie des os de verre. Mais elles soutiennent l'initiative.

« L'AAH ne suffit pas. » 628 € au taux plein, c'est le montant de cette Allocation pour adultes handicapés que Nicolas Sarkozy vient de revaloriser de 5 %. Pas suffisant pour le collectif Ni pauvres ni soumis. Mais Valérie a été « encore plus choquée, au cours des six derniers mois, par l'apparition des franchises médicales ».

Revue de détail : « 50 centimes à payer de ma poche sur chaque boîte de médicaments, les pansements qui me protègent de mon corset, les soins infirmiers ou de kiné ; 2 € sur un trajet en ambulance. C'est plafonné à 50 € par an mais quand même, sur 628 € d'AAH par mois, ça pèse ! Cette allocation nous sert à vivre. Nous percevons également la Prestation compensatoire du handicap (attribuée aux personnes très lourdement handicapées par la Maison départementale du handicap ; environ 2 000 € pour chacune). Cette somme peut paraître très conséquente mais elle est entièrement dédiée à la rémunération des personnes que nous employons pour nous aider dans les actes de la vie quotidienne. »

À deux c'est mieux. « Six personnes, dont deux infirmiers, viennent chez nous chaque jour pour nous lever, nous laver, nous habiller, faire le ménage, nous aider à sortir. Une présence de 18 heures sur 24 heures. » Valérie et Stéphanie mettent leurs aides en commun depuis qu'à 22 ans, elles ont décidé de tourner le dos aux centres spécialisés où elles se sont rencontrées, petites. 

« La colocation n'est pas LA solution miracle que nous voudrions que tous les handicapés adoptent, insistent les deux amies. Mais nous, ça nous convient. On partage deux comptes : un pour le quotidien, l'autre pour la rémunération de nos employés qu'on recrute par petites annonces. Question de feeling : on préfère ça aux associations d'aide à domicile. Souvent, ce sont des chômeurs, des étudiants, qu'on forme nous-mêmes, et avec qui on pratique le donnant-donnant. En ce moment, on va beaucoup au Stade Rennais parce que l'un d'entre eux aime le foot ! Nous accompagner lui donne l'accès gratuit... » La soeur de l'une, les neveux et nièces, amis, jouent aussi les accompagnateurs à la mer, au restau... Système D et plaisir partagé d'être ensemble.

La culture dans tout ça ? « On a les mêmes goûts musicaux, ça fait faire des économies. C'est comme au restau : on prend deux fois plus de place que les autres, mais on se contente d'un plat pour deux », rigole Stéphanie, allongée sur son fauteuil électrique.

Valérie : « Notre gros budget, c'est la culture, les livres, le théâtre. Les gens n'assimilent pas le fait qu'elle est primordiale, voire vitale pour certains. La culture, ça passe par l'Internet, devenu le seul moyen de me tenir informée, d'être citoyenne. Mon ordinateur, je l'ai financé sur différentes aides. J'ai mis deux ans. Maintenant, il faut que je m'attelle au budget d'un nouveau fauteuil (20 000 €, dont 5 000€ remboursés par la sécu). »

Un autre slogan. Au slogan « Ni pauvre ni soumis », je préférerais « Vivre dans la dignité. » Ce n'est pas le fait d'être pauvre qui me gêne le plus, assure Valérie. C'est qu'on me donne le sentiment d'être un poids. Le système français de santé solidaire, dont la France se gargarise, est de plus en plus perdu de vue. Dans cette société du « travailler plus pour gagner plus », on te fait culpabiliser quand tu ne travailles pas. Je pense pourtant qu'on joue un rôle éducatif, on dédramatise le handicap. Le regard des gens évoluera tant qu'on aura les moyens de vivre, de sortir comme aujourd'hui. »

Stéphanie : « Sans pouvoir d'achat, tu restes à l'écart. »

Recueilli par Pascale VERGEREAU.

Source OUEST FRANCE 29/03/2008

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D
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